Elles ont battu pavé ce vendredi, 13 décembre 2019 toute la matinée devant le ministère de la justice pour condamner le viol perpétré contre la couche féminine et réclamer justice pour les victimes de ces violences sexuelles.

Ces dernières années, le taux de viol galopant en Guinée après une autre tournure assez phénoménale et beaucoup inquiétante. Le dernier cas qui a davantage heurté, c’est le viol collectif infligé sur une femme à Siguiri en haute Guinée par les hommes en tenue dit-on. Une attitude que condamne ce collectif d’ONG qui réclame justice pour madame X devant la chancellerie. « dans le contexte actuel de recrudescence de viol en Guinée, ainsi que de violences faites aux femmes, il est très important de rappeler que l’Etat guinéen s’est engagé en faveur du respect des principes des droits humains dans notre élan de lutte contre toutes formes d’impunité, nous projetons donc de nous constituer partie civile auprès de la victime dans le respect des dispositions de l’article 156 du code de procédure pénale. » rappelle Moussa Yero Bah, activiste des droits des femmes.

Des cris de cœur qui semblent pris en compte par le département de la justice dont les cadres rassurent que l’enquête pour élucider les conditions dans lesquelles la femme a subi le viol collectif dans le camp d’infanterie de Siguiri afin de punir les coupables à la hauteur de leur forfaiture. « Nous vous soutenons mais nous avons aussi l’obligation de vous dire où nous en sommes. Les événements ont eu lieu à Siguiri et quand nous avons été informés, nous avons interpellé notre procureur du même ressort. Il nous a informé aussitôt que même s’il y’a eu un petit retard, mais il a saisi la brigade de recherche de Kankan. Il aurait dit saisir la gendarmerie de Siguiri mais en raison de la supposée implication des autorités de gendarmerie ou militaires de Siguiri, il a préféré saisir la brigade de recherches Kankan. Cette brigade est en train de mener les enquêtes. » A confié Alpha Saliou Barry, directeur national des affaires judiciaires au ministère de la justice.

Au moment où nous quittions les lieux, il n’y avait pas d’incidents et les manifestantes s’apprêtaient à donner leur mémorandum pour des fins d’application de la loi pour réduire un peu le volume de l’impunité dans le pays.

Mohamed Bah Pour maguineeinfos.com