Interrogé sur la question relative à cette nouvelle Constitution que prône le Président de la République Alpha Condé, Lansana Béa Diallo, Président de l’ONG » Fight for Africa », la Lutte pour l’Afrique, a d’abord estimé que cette Constitution du 07 mai 2010 doit être revue en ce 21eme siècle, avant de reconnaître que le moment n’a pas été bien opportun. C’est au cours d’une conférence qu’il a animé ce mercredi 15 janvier, portant sur le financement des projets des jeunes guinéens en chômage afin de faciliter leur autonomisation.
Hormis des leaders politiques, des responsables de la société civile, les organisations non gouvernementales, certaines associations de jeunes, les communicants des partis politiques et tant d’autres, chacun en sa manière, ne cesse de se prononcer sur cette actualité qui reste encore sans issue et qui continue à créer la psychose dans la cité.
Cependant, le FNDC, Front National pour la Défense de la Constitution, n’arrête avec ses protestations contre ce changement constitutionnel. Face à la presse ce mercredi, M. Béa Diallo n’a pas tardé solliciter une nouvelle constitution, avant d’affirmer que plusieurs questions méritent d’abord d’être répondues.
« Sur cette question, je dirai qu’en ce 21eme siècle, cette Constitution doit être revue. Mais tout de même, il faut répondre d’abord à cette problématique telle que: est-ce que c’est maintenant qu’il faut parler de cette modification Constitutionnelle ou attendre après une élection présidentielle ? L’autre question que je soulève, c’est celle de savoir si c’est maintenant que l’on peut le faire, alors je demanderais au Président de la République de donner une réponse aux Guinéens s’il va ou pas se porter candidat pour un autre mandat. Ou encore, rassurer réellement que si c’est cette Constitution qui va permettre de se doter des outils pour arranger la situation dans laquelle nous vivons actuellement. Ça ce sont des réponses que tout le peuple doit avoir. Mais je dis aussi que, je n’ai jamais entendu le Président actuel dire qu’il va faire un troisième ou double mandat. Mais aussi que je lui ai entendu dire l’inverse. Alors c’est ce à quoi les gens attendent. Si aujourd’hui il y a des milliers et des milliers de Guinéens qui descendent dans les rues, c’est pour avoir cette réponse afin d’être rassurés», a laissé entendre le Président de l’ONG.
Sur la crise qui mine le secteur éducatif suite à la grève du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée SLECG, M. Béa Diallo pense que les enseignants sont dans leur droit de réclamation car, ils doivent vivent dans les conditions qui puissent les permettre de mener à bien le métier d’enseignant.
Cependant, il propose rencontrer les autorités afin de tabler autour de la question, ceci pour une sortie de crise.
Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com