Lors de sa sortie dernière au compte des séries de conférences des ministres du gouvernement d’Alpha Condé, Dr Ibrahima Kourouma, ministre de la Ville et de l’Aménagement aurait  indiqué que les déguerpis de 1998 et ceux de février 2019 ne possèdent non seulement pas de documents légaux, mais auraient été dégoûtés par la justice de la CEDEAO qui s’en charge du dossier. En conférence de presse ce vendredi 17 janvier, les victimes dans ce processus de déguerpissement ont estimé que la communication du ministre a été une contre-vérité. 

Ils l’ont prouvé d’ailleurs par le fait que le montant qui devait être décaissé pour l’achat de terrain à Coyah n’a servi à rien pour les victimes. D’ailleurs, à travers Mamadou Samba Sow leur porte parole, ils ont signifié que l’autre ‘’mensonge’’ du ministre, c’est lorsque qu’il dit que les victimes ont été dégouté par la justice de la CEDEAO.

« Cependant, nous nous avons montré une note et l’audience prochaine est fixée pour le 24 mars à Abuja à 10 heures. Le ministre saura lorsque les concernés tels que le Président de la République de Guinée, l’ex ministre de l’urbanisme et de l’habitat vont être appelés pour comparaître, si nous sommes réellement dégoûtés par la justice», a laissé entendre Samba Sow.

Dans ses explications, le porte a dit que c’est une honte pour un ministre de la République de se mettre devant les médias pour raconter ces contrevérités comme si la Guinée est encore sous le règne de Sékou Touré ou de Lanasana Conté, l’époque à laquelle il n’y avait que la RTG dit-il.

Conscient que la justice de la  CEDEAO est loin d’être celle de la Guinée, un membre du comité juridique du collectif des victimes pense qu’à partir du moment où le procès ne s’est même pas tenu, que le ministre ne  puisse avoir la capacité de prononcer une sentence, pendant qu’il n’est pas magistrat de cette juridiction ouest africaine.

« Ce qu’il a dit lors de cette conférence est non fondé car, juridiquement c’est inexplicable et moralement impensable. S’il n’y a pas eu procès, on ne peut pas parler de sentence. C’est autant dire s’il l n’y a pas de grossesse, on ne parle pas d’accouchement. Cela veut dire que c’est au terme du procès que le peuple sera édifié sur le  problème que le Président Condé a causé aux paisibles habitants de Kaporo-rails, Kipé 2 et autres», a rassuré Thierno Maawiatou Diallo.

Sâa Robert Koundouno pour maguineeinfos.com