En conférence de presse ce vendredi 24 janvier à Conakry, les membres de l’association des victimes du camp Boiro ont dénoncé les différents cas de prisons, des dominations sanglantes causé par le regime de Sékou Touré, ainsi que le caractère illégal et illégitime du tribunal révolutionnaire.

« De l’illégalité du Tribunal Révolutionnaire » du régime Sékou Touré, a été le thème de cette conférence. En prélude de la 49 ème journée du complot du camp Boiro qui commémore le 25 janvier, les membres de cette association ont fait savoir que le régime Sékou Touré a éliminé des centaines de guinéens en fomentant un complot contre eux, dans le seul souci de tromper sa population.
« La machine à tuer a été construite, entretenue et les hommes instrumentalisés par Sékou Touré pour assouvir sa domination sanglante sur la Guinée. Comme on le voit, le Tribunal Révolutionnaire a été un outil de destruction des Guinéens dans les mains de Sékou Touré. Ce tribunal fut illégal et illégitime», ont fustigé les membres de l’association des victimes.

D’ailleurs à les en croire, à la mort de Sékou Touré en 1984, il n’y avait plus de cadres formés aux grandes écoles étrangères, plus de commerçants, plus d’hommes politiques de grande envergure, plus de grands officiers militaires dans le pays. Tous disent-ils, ont été broyé par le monstre et sa révolution.
« Aujourd’hui encore en 2020, on subit en Guinée, les conséquences négatives de la barbarie inhumaine perpétrée par Sékou Touré et sa bande d’assassins », a regretté Abdoulaye Conté, Président de ladite association.

De sa part, Bouba Gueye s’est rappellé du dernier souvenir entre son papa et sa famille avant son arrestation par le régime d’Ahmed Sékou Touré.
«Tout ce qui concerne le camp Boiro me fatigue. Je parle du cas de mon père, premier président de la chambre économique de Guinée indépendante qui a fait fortune en Côte d’Ivoire. Le mois de septembre 1958, il a pris tous ses biens pour rentrer en Guinée avec ses fonds vérifiés. Mon papa avait donné 74 millions à l’État Guinéen de commencer à payer les fonctionnaires. Deux jours avant son arrestation, le Président Sékou Touré avait appelé ma mère qu’il voulait des brochettes. Elle a fait des brochettes pour lui, il a mangé et a embarrassé ma mère avant de réparti. Le surlendemain, on vient et on arrête mon père. Le lendemain ma mère fonce au palais Sékoutoreah , à la présidence parce qu’elle avait accès. Mais malheureusement, tel n’a pas été le cas ce jour. Du coup, elle a fait une semaine au camp Boiro », a témoigné Bouba Gueye

Pour la commémoration de ce complot datant 49 ans déjà, l’association des victimes du camp Boiro décide de faire une marche pacifique demain samedi, 25 janvier 2020. Elle partira du pont 08 novembre jusqu’au camp Boiro.

Kaïn Naboun Traoré pour maguineeinfos.com